Après la chouette exposition du Wine & Water à Bordeaux, nous roulions sur la route du retour en direction de Toulouse. Pour ponctuer le trajet, mon pote Aurélien Vialatte et moi nous sommes décidés à faire un pit-stop chez son ami Antonin, photographe F1 de métier. Une fois arrivés à Pau et alors que nous discutons en expertisant la Ondine familiale, nous entendons au loin un son de flat 4 ! C’est son pote Nico, qui arrive tranquillement à bord de cette ancienne 912 rouge, dans son jus. Sa visite ayant pour but un roulage du Dimanche improvisé dans les Pyrénées, nous faisons rapidement connaissance avant de décoller. Chanceux, je prends la place passager dans la Porsche tandis qu’Aurélien part dans la Miata de son pote.
Durant la traversée de Pau, et de son circuit, Nico me raconte que la veille de cette promenade il avait pu essayer sa voiture seulement sur une cinquantaine de kilomètres. Après des réglages suite à une longue immobilisation, il espère ne pas tomber sur le bas côté de la route avant d’atteindre le col de Gourette.
Nous prenons de jolies routes de campagnes aux bords verdoyants, même si nous pouvons apercevoir le sommet bien enneigé. On en profite pour échanger sur la voiture, achetée en 1997, dans un piteux état et customisée en Turbo look avec la panoplie d’accessoires de Carrera. Puis quatre ans plus tard, la voiture avait dû être stockée pour cause d’un déménagement, et la personne chez qui la voiture était stockée a cassé le moteur. Ce coup de malchance décida son père à remettre la voiture au fond du garage… Ce n’est que treize ans plus tard, en 2014, que Nico entreprit la reconstruction du moteur, pour faire une surprise à son père ! Le moteur étant particulier, il fît appel à un ami ayant les connaissances adéquates sur les moteurs flat 4. En six mois la voiture tournait de nouveau ! Aujourd’hui, pour eux, le principal est de pouvoir rouler à son volant quand ils le souhaitent.
Sur la route du col, Antoine se lâche et nous fait quelques virages en trav’ avec son MX5 décapotée, alors qu’il fait à peine dix degrés en bas du col. La ‘12 n’est pas une foudre de guerre mais elle grimpe à son rythme, sans s’essouffler. C’est agréable mais quelques autochtones, des brebis et des chevaux entre autres, nous narguent sur la route.
Peu de temps après, nous arrivons au col d’Aubisque, déneigé en cette période, qui surplombe la station à 1 709m d’altitude. Nous nous arrêtons pour faire refroidir la mécanique avant d’entamer la route du retour. Evidemment, on en profite pour faire quelques images sur ce fameux col du Tour de France. Antonin en profite aussi pour recapoter la petite Miata : nous sentions l’orage arriver… Ça n’a pas loupé puisque aussitôt dans l’auto, la pluie s’est faite entendre par le bruit caractéristique du choc des gouttes sur la carrosserie.
A mi col, nous passons par un tunnel de montagne. Sur le bas côté, nous apercevons un bon gros tas de feuilles mortes : nous sommes obligés de nous arrêter pour les rassembler au milieu de la route, avant de remonter avec la 912 pour faire quelques shoots sympathiques. La projection de ce tas de feuilles nous permet de réaliser un chouette effet de vitesse. On est comme des gamins !
Au final nous avons fait plus de 200km au cours de cette journée improvisée, à la cool, sans aucun soucis sur cette 912, excepté la buée sur la pare brise ! On peut dire qu’elle revient de loin et qu’elle nous a régalé !
Propriétaire de la 912: Nico Francin
Acolytes de la journée: Aurélien Vialatte , Antonin Vincent
