Luftgekühlt VI

Imprononçable, mais pourtant connu par tout amateur d’automobile, le Luftgekühlt réunit depuis six ans des Porsche dans des endroits improbables. C’est une bande de potes qui est à la base de cet événement consacré à la scène aircooled, dont la première édition s’était déroulée sur le petit parking de Deus à Venice. On constate l’évolution année après année, et surtout en 2019 où un cap a été passé. Pat Long, Howie Idelson et Jeff Zwart n’ont pas blagué sur le choix du spot pour cette année : le Lot 747 des Studios Universal ! Si à chaque fois les lieux sont aussi cool et photogéniques, là c’est « next level ».

C’est juste incroyable. On se retrouve en deux pas dans des rues à l’ambiance New-Yorkaise, puis à un croisement on bascule dans le Far West. Je ne garantis pas mon information à 100%, mais il me semble qu’une partie des décors présents a servi dans Retour vers le futur.

Cette année, accompagné par mon pote Olivier Saint-Jours, on a eu la chance d’avoir accès au lieu avant l’ouverture. Lors de l’installation on a pu découvrir tout ça au calme, sans public. En cruisant en vélo on a admiré l’art de Jeff Zwart à placer les voitures une à une. Je dois l’avouer, mon coup de coeur va aux caisses patina : par exemple la 356 off-road de Nico de Fourtillfour est superbe. Ce dernier tenait un stand de café qui a fait office de QG pour notre duo durant le weekend. Aussi, on a enfin pu admirer PirelliPam, la 912 de Nevin Pontious qui était malheureusement tombée en rade il y a deux ans en venant au Luft…

Mais, si la patina est une chose, il y avait aussi des engins étonnants et ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir trois Singer alignées dans la rue. La palme revient à la dernière création de Rod Emory qui ressemble un peu à Dark Vador, une 356 RSR. Dans un autre délire, mon pote Joshy a eu l’idée de génie de remplir sa caisse de ballons gonflables en forme d’animaux quelque temps avant l’événement, pour amuser sa fille Harvey. Résultat, le pare-brise a carrément quitté son emplacement dans la baie, et le mec a roulé deux mois ainsi. C’est flippant. Après, on ne reste pas indifférents aux charmes d’une 911 R originale de 67, vu qu’il y en a eu seulement 24 produites par l’usine. Pour terminer sur une machine radicale, et tout aussi originale, la 935 préparée par les soins de Race Service et customisée par Nico « Ornamental Conifer » qui déchirait bien grâce à sa peinture (ils s’occupent notamment de la peinture casque du pilote de F1 Daniel Ricciardo ndlr). On s’en prend plein les yeux ! 

« On se retrouve en deux pas dans des rues à l’ambiance New‑Yorkaise, puis à un croisement on bascule dans le Far West. »

Le plus appréciable sur un event de ce style, et à l’autre bout du monde, c’est de pouvoir croiser les potes ! Il n’y avait pas beaucoup de français me semble-il, mais c’est trop cool de croiser les potes Estevan et Patricio de Miami, Oz de San Francisco avec qui j’avais shooté il y a quelques années, Joshy Robots venu de Seattle, de pouvoir enfin rencontrer Crazy Greg de San Francisco, sans parler de la bande de Los Angeles avec Michael Ardelean, Emily Sawamura, Dorian, Matt Crook… Paraît-il qu’il y a toujours des célébrités comme Patrick Dempsey, ou encore Jerry Seinfield, mais en fait je ne les croise jamais ! On laisse le soin de faire les fanboys aux autres, tant pis, et le principal c’est de passer un bon moment avec les amis.

Avec l’évolution que le Luft’ connaît chaque année, l’ambiance et l’engouement toujours grandissants, je pense que c’est mission accomplie pour cette année. Seulement, je me questionne encore sur un point : l’an prochain, quel spot va pouvoir surpasser les studios ? La lune ?